La création IA: plus qu’un clic

Il ne suffit pas de cliquer sur un bouton pour se dire photographe professionnel. De la même façon, il ne suffit pas d’un clic pour se dire auteur professionnel.

Un photographe doit développer un concept, mettre en place les décors et les accessoires, trouver le bon modèle, ajuster la lumière et différents aspects techniques, choisir le bon cadre et point de vue, sélectionner la bonne photo, modifier cette photo, etc. On ne peut certainement pas comparer son travail à celui d’un amateur qui ne fait qu’appuyer sur un bouton.

De la même façon, un auteur professionnel ne fait pas que dire à l’IA « écris-moi une histoire ». Il fait un remue-méninge, impose ses contraintes, ajuste les propositions, sélectionne une idée, prend part à des discussions, utilise ce jugement critique lors de la recherche, crée une requête sur mesure, ajuste sa requête de nombreuses fois, demande des changements substantiels, apporte ses propres ajustements, décide de ce qu’il conservera ou non, améliore son histoire suite aux rétroactions, etc. Le travail d’un amateur qui ne se contente que d’un clic n’impressionnera pas un lecteur, mais celui qui s’implique tout au long de la création se démarquera même auprès d’auteurs professionnels. Certains auteurs ont même conçu leur propre IA pour écrire, c’est tout un travail!

Ceux qui pensent qu’il suffit d’un clic pour créer quelque chose d’intéressant ne connaissent certainement pas l’IA. Il est très difficile de créer une image ou un texte hors du commun qui ne correspond à rien de ce sur quoi l’intelligence artificielle a pu s’entraîner. Et n’est-ce pas le but de tout artiste de constamment briser les règles et se réinventer?

La photographie n’a pas fait perdre l’intérêt pour la peinture et ces deux types d’art sont tout autant reconnus. De la même façon, des lecteurs pourront s’intérêt autant aux auteurs humains qu’aux auteurs augmentés.

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J’ai été remplacée par l’IA… puis je l’ai surpassée!

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L’IA fait du plagiat? Et si on reconnaissait la faute des humains?