Se libérer des réseaux sociaux pour être plus productif
Il m’arrivait de passer des heures par jour sur les réseaux sociaux, dans le but de… perdre mon temps? Je laissais défiler mon fil d’actualité en aimant des vidéos de jolis chiens, mais avant tout en étant choquée par les propos aberrants partagés sur cette plateforme et en entrant en conflit avec les autres pour des choses totalement bénignes (moi qui suis pourtant très rarement en conflit avec des gens dans la vraie vie).
J’ai longtemps tenté de plaire aux gens sur cette plateforme car je croyais que cela était nécessaire pour promouvoir mon travail. Cela n’a mené qu’à un sentiment d’injustice en voyant qu’on donnait beaucoup d’attention à des choses bénignes, parfois médiocres, et que de vrais talents n’étaient pourtant pas reconnus. Je l’avoue, j’ai parfois supprimé des publications pourtant intelligentes parce que personne ne les avait aimés et je me sentais humiliée. Pour avoir des réactions, il fallait causer la controverse (ce qui mène à des conflits) ou participer à un échange de j’aime (ce qui ne crée aucune interaction authentique). Je jouais un rôle pour suivre les tendances alors que je n’osais même pas regarder les gens qui faisaient ce genre de vidéo tellement je trouvais cela absurde. Mes propres interactions étaient fait dans le but d’attirer l’attention plutôt qu’un véritable intérêt. Après des années de frustration, je me suis dit…
Fini la mascarade!
Bon, pas tout à fait, il est difficile de perdre à 100 % cette mauvaise habitude. J’ai encore besoin des réseaux sociaux pour mon travail alors que la grande majorité des appels de textes sont publiés uniquement sur cette plateforme. Si tous les appels de textes étaient répertoriés sur un seul site sans interaction, je m’en servirais bien, mais ce site n’existe pas. Et je tombe encore dans le piège à tenter de parcourir mon fil d’actualité quand je n’ai rien à faire, même si je fais de plus en plus l’effort de parcourir plutôt les vraies actualités dans les journaux, de suivre un cours en ligne ou encore d’apprendre une nouvelle langue sur Duolinguo (qui je dois l’avouer, maîtrise à la perfection ses réseaux sociaux).
Cela me permet de perdre moins mon temps, vivre beaucoup moins de frustration et surtout… de m’ennuyer! Et ça, c’est le moteur de ma création. Dès que je n’ai rien à faire, je cherche un appel de projets afin de créer une œuvre pour y appliquer. Tout ce temps que j’aurais pu passer sur les réseaux sociaux est ainsi bien mieux investi dans quelque chose qui me passionne et qui a des retombées positives sur ma carrière. Mon CV est aussi long (même en version raccourci) parce que ce qui m’anime dans mes temps libres, c’est de travailler et étudier!
Comment promouvoir mon travail? Sincèrement, je ne suis pas certaine que les réseaux sociaux aidaient vraiment, même dans le cadre de publicités payantes. Je préfère faire affaire avec des éditeurs pour promouvoir mont travail, ce qui donne une bien plus grande reconnaissance à mes œuvres. Je préfère être jugée par des pairs professionnels dans le cadre de jury de conseils des arts qui peuvent me donner des bourses de plusieurs milliers de dollars plutôt que par des inconnus qui peuvent, au mieux, m’apporter un abonnement de plus. Et j’ai créé ce site internet justement pour mettre en valeur mon travail sur une plateforme professionnelle qui ne cherche pas les interactions, mais plutôt une écoute attentive de ce que je fais en tant qu’artiste.
Vivement le jour où je serai libérée de cette dépendance aux réseaux sociaux et j’exige un monde où il sera possible de s’en passer!
Sur ce, ne commentez pas cette publication, ne l’aimez pas, ne la partagez pas… mais créez!